Contributions dans la collection EMERGY - Jeunesses, travail, sport

Le sport de demain: quelles politiques nationales et internationales ?

Le sport s’avère être un outil politique. D’abord avec ses différents modèles de gouvernance aux échelles nationales et internationales. Puis, comme un vecteur d’influence, de développement, de durabilité sociale, de promotion de valeurs. C’est sur ces aspects politiques que porte le tome 2 de notre rapport.

Le travail des jeunes en transition dans le monde

Notre rapport EYES dédié aux préoccupations des jeunes à travers le monde a fait ressortir un sentiment de défiance vis-à-vis de l'entreprise ainsi qu'une série de craintes partagées internationalement. C’est pourquoi nous avons souhaité aller plus loin dans l'exploration du rapport de la jeunesse au travail. Fruit d'une analyse multifacette mêlant revue de littérature, réflexions d'un groupe de travail et audition d'experts, notre étude s’attache à souligner les aspirations fondamentales communes aux jeunesses du monde. Parallèlement au constat d’un « contrat social de travail dégradé » qu’il reste à réinventer, de nombreux facteurs suggèrent que les revendications des jeunes en matière d’emploi sont l’expression d’insatisfactions sociales latentes partagées par le reste de la population et auxquelles les décideurs publics et privés ne sont pas parvenus à répondre. Certaines solutions semblent pourtant accessibles : participation accrue à la prise de décision, conditions de travail décentes, exemplarité… En dépit des mutations radicales que traverse la société, le risque principal auquel les jeunes de 15 à 29 ans sont confrontés demeure la précarité de l’emploi. Ainsi les deux grandes évolutions techniques et sociétales que nous analysons en lien avec le monde professionnel – l’émergence de l’économie verte et la numérisation ou l’automatisation des métiers par l’intelligence artificielle –, loin de résorber spontanément le degré d’incertitude et d’instabilité auquel font face les jeunes générations, peuvent même contribuer à l’accroître. Que faire ? Anticiper et penser à long terme.

Qatar, Arabie Saoudite : Le sport est aussi un moyen d’accumuler du pouvoir et d’asseoir son contrôle

Tribune de Simon Chadwick Les États jouent depuis longtemps un rôle dans le monde du sport, qu'il s'agisse d'inciter les citoyens à le pratiquer ou d'aider les gouvernements à atteindre des objectifs politiques. Ce rôle est souvent perçu comme quelque chose de positif. Prenons par exemple la manière dont il est censé contribuer à relever les défis en matière de santé publique. L’implication des États dans le domaine sportif est parfois motivée par de mauvaises intentions : on recense en effet de très nombreux exemples de propagande via le sport. L’influence potentielle des États sur le sport (et via le sport) est telle que la FIFA leur a par exemple formellement interdit toute intervention dans les associations nationales.

Le sport de demain : besoins et idées des jeunesses internationales à usage des décideurs

À l’aube de la Coupe du monde de rugby de 2023 et des Jeux olympiques de Paris 2024, le sport est omniprésent dans les médias, dans les colonnes politiques, économiques, tout comme dans les conversations familiales et amicales. L’importance de promouvoir le sport pour toutes et tous, et ses bénéfices du sport pour les jeunes est reconnue par tous, notamment pour la santé, l’autonomisation, l’employabilité, l’acquisition des valeurs. Encore faut-il savoir ce qu’en pensent les premiers concernés, les jeunes qui vont – ou non – le découvrir et le pratiquer. La chose est complexe, le sport étant un sujet multidimensionnel et multifacettes. Nous avons souhaité mener un projet 360° sur le sport, pour, sur la base des attentes exprimées par les jeunes de nombreux pays, déceler les grandes évolutions probables, mais aussi nécessaires à 10 ans, en lien avec les politiques nationales et internationales actuellement menées, et d’essayer d’en tirer des recommandations pour les décideurs politiques nationaux et internationaux. Pour cela, nous avons effectué une écoute des discussions en ligne sur Twitter et analysé 7,6 millions de tweets publiés par 670 000 jeunes de 18 à 24 ans. Nous avons également effectué des entretiens et sondages auprès de 100 étudiants, de 18 nationalités différentes, de tous niveaux sportifs.

Diffuser la Coupe du monde féminine 2023 : une chance de faire la différence

par Jean-Baptiste Guégan | Pourquoi faut-il acheter les droits de la prochaine Coupe du monde féminine ? Elle aura lieu du 20 juillet au 20 août 2023 en Australie et en Nouvelle-Zélande. Après deux éditions en Chine, c’est la première fois que l’Océanie accueille le mondial. Un moment unique donc pour « mettre le football féminin sur le devant de la scène et montrer qu’il est aussi important que celui des hommes » disait encore récemment Fatma Samoura, la Secrétaire générale de la FIFA. Et pourtant, tout le monde ne pourra pas la voir.

Des saints, des symboles et du foot : Que doit-on accepter ? Qui en décide ?

Ces trente dernières années ont été marquées par des changements sans précédent, dont la mondialisation et la digitalisation. Par conséquent, les événements sportifs comme les championnats de football seront organisés de plus en plus souvent par des pays qui n’ont jamais accueilli ces rencontres, ce qui mettra en lumière des valeurs, des normes et des conventions inhabituelles pendant leur déroulement. Dans ces circonstances, des symboles et signes apparemment innocents peuvent se charger d’une connotation idéologique, politique et socioculturelle, et nous mettent au défi soit de nous confronter à ce qui nous dérange, soit de modifier notre conception de l’acceptable.