Intelligence artificielle, algorithmes, éthique : de la juste coopération entre IA et intelligence humaine

par David Fayon & Claude Revel | Avec le buzz suscité par les intelligences artificielles génératives depuis le lancement de ChatGPT, nul n’échappe à ce tsunami qui est de nature à disrupter un pan d’activités humaines aussi bien pour les cols bleus que pour les cols blancs, épargnés jusqu’alors par l’automatisation et la robotique. L’enjeu est de savoir si, au regard des entraînements et renforcements réalisés, des jeux de données utilisées et des éventuels biais, les algorithmes sont éthiques et s’ils sont inclusifs ou non. Il importe également de questionner le rôle de l’humain. Le Big Data, nécessite-t-il un recours à l’IA systématique, ou a contrario un traitement humain suffit-il et/ou est-il préférable ?

Intelligence artificielle, un sujet politique

Dans un domaine où les coûts d’investissements sont si colossaux, les décideurs français et européens doivent posséder une connaissance fine des avantages comparatifs de leurs pays et des pays concurrents dans les domaines relevant de l’IA pour cibler des investissements spécifiques leur permettant de fournir l’effort quantitatif nécessaire à l’accroissement de leur part de marcher dans les secteurs jugés clefs.

Pour une utilisation « éthique » de l’IA en entreprise

Lorsqu’une entreprise ou une organisation conçoit ou utilise l’intelligence artificielle (IA), elle a le devoir de s’interroger sur la façon dont elle peut développer cette technologie de manière responsable, sans risque éthique. Il incombe ainsi aux concepteurs d’IA tout comme aux dirigeants qui profitent de ces technologies dans le cadre des activités de leur société d’instaurer des pratiques respectueuses, suivant un ensemble de principes directeurs fondamentaux. Quels sont-ils ? Une tribune de Diane de Saint-Affrique.

Le travail des jeunes en transition dans le monde

Notre rapport EYES dédié aux préoccupations des jeunes à travers le monde a fait ressortir un sentiment de défiance vis-à-vis de l'entreprise ainsi qu'une série de craintes partagées internationalement. C’est pourquoi nous avons souhaité aller plus loin dans l'exploration du rapport de la jeunesse au travail. Fruit d'une analyse multifacette mêlant revue de littérature, réflexions d'un groupe de travail et audition d'experts, notre étude s’attache à souligner les aspirations fondamentales communes aux jeunesses du monde. Parallèlement au constat d’un « contrat social de travail dégradé » qu’il reste à réinventer, de nombreux facteurs suggèrent que les revendications des jeunes en matière d’emploi sont l’expression d’insatisfactions sociales latentes partagées par le reste de la population et auxquelles les décideurs publics et privés ne sont pas parvenus à répondre. Certaines solutions semblent pourtant accessibles : participation accrue à la prise de décision, conditions de travail décentes, exemplarité… En dépit des mutations radicales que traverse la société, le risque principal auquel les jeunes de 15 à 29 ans sont confrontés demeure la précarité de l’emploi. Ainsi les deux grandes évolutions techniques et sociétales que nous analysons en lien avec le monde professionnel – l’émergence de l’économie verte et la numérisation ou l’automatisation des métiers par l’intelligence artificielle –, loin de résorber spontanément le degré d’incertitude et d’instabilité auquel font face les jeunes générations, peuvent même contribuer à l’accroître. Que faire ? Anticiper et penser à long terme.

[Entretien] Francophonie et influence : Comment doper la compétitivité des territoires francophones ?

Entretien avec Claude Revel : "Les francophones semblent moins sensibilisés aux questions d’influence, de récit et de soft power, que certains blocs concurrents comme les Anglo-saxons par exemple. Nous nous améliorons, mais du chemin reste à parcourir, au niveau territorial et au niveau national. Développer un récit attractif sur les territoires francophones, c’est la grande œuvre à faire."

[Événement] Francophonie et influence, d’aujourd’hui à demain

L'Histoire montre que le lien entre influence, puissance et langue est complexe. Aujourd’hui, le nombre de locuteurs francophones dans le monde est en croissance : de 321 millions en 2022, les prévisions les plus optimistes estiment qu'ils seront 600 millions d’ici 2050. Néanmoins, la francophonie a récemment connu une série de déconvenues sur la scène internationale. Aussi importe-t-il de se demander si, dans des domaines aussi variés que la politique, l'économie, la culture, l'éducation et le sport, la francophonie restera à l'avenir un vecteur d’influence ou si elle doit au contraire trouver un nouveau souffle.

Dignité humaine et neurodroits à l’ère du numérique

par Edgar Gastón Jacobs et Marina de Castro Firmo Il y a quelque temps, l’idée d’une invasion mentale ou d’une manipulation des personnes par des dispositifs technologiques ne se trouvait que dans des films et des livres de science-fiction. On peut citer comme exemples l’effacement de la mémoire des gens dans Men in Black, l’altération du comportement de criminels dans Orange mécanique ou l’arrestation de personnes sur le point de commettre un crime dans Minority Report ; tous ces scénarios nous ont à la fois divertis et invités à réfléchir à notre avenir. Aujourd’hui, le flux massif de données et les progrès de la science, notamment dans les domaines des neurotechnologies et de l’intelligence artificielle, ont fait de ces concepts un sujet d’actualité qui impose à la communauté juridique des études plus poussées et de travailler sur des principes de régulation. Les technologies de pointe, telles que les interfaces cerveau-machine, les dispositifs portables et implantables et les algorithmes avancés, ont fait du droit neurologique un domaine de plus en plus important.

[Vidéo] Quel avenir pour le métavers ?

Dans cette vidéo, Margherita PAGANI, directrice du centre de recherche en intelligence artificielle de SKEMA, doyenne associée de l’école d’IA de SKEMA AI et professeur en marketing numérique et intelligence artificielle, et Claude REVEL, irectrice de SKEMA Publika, discutent des métavers et répondent à un certain nombre de questions : Quel est l'avenir du métavers ? Faut-il le réglementer ? Si oui, à quel niveau d'intervention ? Faut-il des normes internationales, des normes professionnelles ? Qui doit les dicter ? Les États doivent-ils intervenir ou laisser les entreprises s'autoréguler volontairement ?