Présentation
Le rapport EYES 2021 ou Emergy Youth Early Signs capte les préoccupations des jeunesses internationales autour de cinq sujets de société priorisés par les jeunes eux-mêmes : médias traditionnels et presse, réseaux sociaux, nouvelles technologies, sécurité et monde du travail.
Au moyen d’une approche mondiale comparative, le rapport EYES 2021 pointe les similarités et différences des préoccupations émergentes des jeunesses des cinq pays que sont l’Afrique du Sud, le Brésil, la Chine, les États-Unis et la France. Le rapport base son analyse sur plus d’une centaine de verbatims de jeunes réunis en groupe de travail ainsi que sur une veille spécifique du réseau social Twitter de 2,8 millions de jeunes de 18 à 24 ans. Cette veille, menée par Antidox entre juillet 2020 et juin 2021, repose sur la détection de mots-clés et d’associations de mots-clés et sur la technologie d’analyse de sentiments.
Le rapport EYES 2021 contribue à faire entendre la voix des jeunes dans les débats publics, en mettant leurs opinions politiques à disposition de décideurs nationaux et internationaux. Il est une contribution essentielle à l’élaboration des réponses politiques à donner à ceux qui sont les plus jeunes acteurs du débat public.
Points clés
Le rapport met en lumière qu’il n’existe pas une jeunesse mondiale mais des jeunesses distinctes qui bien qu’elles s’expriment sur des sujets communs, échangent des opinions et diffusent des jugements mais ne les appréhendent pas toujours de la même manière. L’exportation puis l’extraterritorialité des idées (traquées par la circulation des hashtags) sont plus fréquentes sur les thématiques liées à la sécurité, aux médias traditionnels et aux réseaux sociaux. Ces trois sujets sont d’ailleurs transversalement les plus discutés.
Les jeunesses expriment une faible confiance dans les médias traditionnels, à peine plus élevée dans les réseaux, les deux étant taxés de ne pas communiquer une information vraie. Si les jeunes des cinq pays sont manifestement préoccupés par les fake news, les entretiens qualitatifs directs montrent qu’ils se soucient de l’équilibre à tenir entre régulation de l’information et censure.
Une grande défiance générale s’exprime aussi envers les GAFA. C’est sur la liberté d’expression, le pouvoir de censure de ces entreprises et les enjeux de leur régulation que s’articulent transversalement les débats les plus engageants.
Enfin, l’entreprise fait l’unanimité et est vue de manière négative chez les jeunes des cinq pays et la déception vis-à-vis du monde du travail est partagée par tous.
Le rôle des Etats et gouvernements est largement mentionné et les jeunesses semblent exprimer des attentes à leur égard, plus ou moins fortes en fonction des thématiques mais systématiquement présentes.